Il ne m’est pas toujours facile d’avoir un avis politique tranché: il y a souvent tellement de pour et de contre qu’on ne sait plus où on en est ! Néanmoins, en ce qui concerne l’Europe, outre le fait que j’y ai grandi (du moins la deuxième moitié de ma vie) comme d’autres grandissent dans un pays ou une région, il m’est facile de l’envisager comme un projet positif, voire essentiel, tant les vertus de l’union surpassent celles de la désunion. Reste à définir comment, certes… oui c’est pas facile, d’accord, d’accord. Mais projetez vous 100 ou 200 ans en avant, qu’est-ce que vous voyez ? Moi je vois l’Europe, voire le Monde… et je m’impatiente, même !

Quant au titre de ce poème… Je n’ai pas étudié le grec, et j’ai toujours cru que « Europe », qui est à l’origine le nom d’une princesse d’Asie mineure, signifiait « Jolis yeux ». De la racine « eu » qui désigne quelque chose de positif (comme dans « euthanasie » XD) et « ope » qui fait référence à la vue. En écrivant cet article je découvre que pas du tout ! Mais je m’en fous.

CLAIRE VOYANCE & JOLIS YEUX

Les pays sont de vieux châteaux
Vaincus par la poudre à canon :
Ils n’ont plus de fort que le nom
Il faut y poser des carreaux.

Les frontières qu’idéalisent
Les tyrans ; les bêlants ; les races ;
Opposent de piètres cuirasses
Aux périls qui se mondialisent

Ces crises et ces explosions,
Economique ou nucléaire,
Ecologique et planétaire,
Sont l’infant de nos divisions

Unis, l’avenir sera beau
Et les nations des souvenirs
Dont on pourra s’enorgueillir,
Comme un vieux fort a ses flambeaux

Mais s’y réfugier n’est plus sûr :
Leurs remparts, épars, se morcellent
Quand la fratrie universelle
S’élève, protège et rassure !

Que les continents de la Terre,
Couverts de blasons, de murailles,
Délaissent ces cottes de mailles
Et rengainent leurs cimeterres !

Europe, avec tes jolis yeux
Sois donc le héraut du futur !
En jetant à bas les armures
Montre-nous qu’on s’embrasse mieux !