Il est fait grand cas, en France, de la culture générale .
Autant on peut-être admiré aux Etats-Unis pour sa réussite financière ou au Brésil pour son corps d’athlète autant en France, quoi que beau et riche, on reste un pauvre loser méprisable si on ignore qui était Jules César.
En exclusivité, parce que je vous aime bien, je vous livre ici mes petits trucs cons et inutiles pour briller en société, des connaissances de culture G hyper simples à placer dans une conversation et qui vous permettront de compenser avantageusement vos traits disgracieux et vos poches trouées. Ne fuyez plus les soirées mondaines : le cocktail à la main, vous allez vous distinguer !
Okay
« Okay » vient de l’inscription « O.K. » soit « 0 killed » (= 0 tués) qu’on utilisait pour rendre compte d’une journée sans perte humaine pendant la guerre de sécession (1860-1865). Quand c’était « O.K. » c’est que personne n’était mort, tout allait bien.
>>> N’hésitez pas à réagir dès qu’on prononcera le mot « Okay » dans votre entourage par un sonnant et énigmatique « 0 killed tu veux dire ? ». Quelqu’un ne manquera pas de vous demander ce que vous entendez par là… Mais gare ! Si on ne vous le demande pas, vous aurez l’air d’un con.
Snob
>>> Vous êtes passé pour un gros prétentieux en détaillant l’étymologie du mot « Okay » ? Rassurez-vous, tout n’est pas perdu: quelqu’un va sûrement vous traiter de snob, profitez-en pour le renseigner…
Au XIXème siècle, dans les clubs anglais, on différenciait les invités titrés des invités non-titrés, devant le nom desquels, sur la liste laissée à la réception, on précisait, en latin, qu’ils étaient dépourvus de noblesse: « Sine nobilitate ».
L’inscription était abrégée sous la forme: « S. nob. ». Devenu « snob », ce terme désigne une personne cherchant à se distinguer du commun des mortels, à rejoindre une élite dont elle ne fait pas partie (comme vous!).
Sincèrement
>>> Vous arrivez au moment crucial de la soirée, celui où l’ambiance c’est un peu échauffée, où un grand gaillard bien batti et plein aux as (mais dépourvu de culture) vient de vous jeter son verre à la gueule en vous demandant si vous étiez « sincèrement débile » ! C’est le moment d’étaler un nouveau morceau de savoir et de prendre définitivement l’ascendant sur l’énergumne qui menace de vous violenter :
« Sincèrement » est l’adverbe de « sincère » un mot qui nous vient d’une expression latine : « sin cera » qui signifie « sans cire ». Ainsi désignait-on les statues si perfectement taillées qu’elles ne nécessitaient pas de retouches à la cire. Elles étaient donc vraies, nature, taillées d’un seul bloc, autant que peut l’être une personne sincère.
Doigt d’honneur
>>> Vous vous êtes fait casser la gueule et jeter dehors ? Ce n’est pas grave, il fallait s’y attendre. D’ailleurs rassurez-vous : la violence est le language des faibles. Pour montrer à vos ex-hôtes (qui vous intiment de déguerpir) que vous n’en êtes pas quitte pour autant, n’hésitez pas à leur adresser un « doigt d’honneur » assorti de l’explication suivante :
Pendant la guerre de cent ans, les armées anglaises étaient redoutées pour leur terribles archers. Aussi, lorsque les Français capturaient un Anglais, ils avaient pour habitude de lui couper l’index, de sorte qu’il ne puisse plus se servir d’un arc le jour où il serait relaché.
Du fait de cette pratique, les soldats de chaque parti avait pour habitude de se provoquer, les Français en levant un doigt unique pour montrer aux Anglais ce qui les attendait en cas de défaite, les Anglais deux doigts dressés pour montrer aux Français que rien n’était encore joué… D’ailleurs les deux doigts sont toujours en usage en Angleterre aujourd’hui.
Courrez, on vous poursuit ! Cette dois vous avez une bonne raison de fuir les soirées mondaines…