Quand le temps, fossoyeur fort de sa grande pelle,
Enfouit les souvenirs sous la glèbe des ans,
Ils gémissent, ils ploient… Mais répondent présent
à ceux qui les rappellent.
Ta mémoire aurait pu triompher de l’âge et
Faire des décennies une simple vétille.
Or si, pour moi, « jadis » et « hier » s’entortillent
Peut-être as-tu changé ?
Entre deux postulats néanmoins je préfère
celui qui perpétue l’affection et l’amour ;
présumant qu’être amis c’est l’être pour toujours
sauf preuve du contraire.
Je sais ce que tu es car je l’ai déjà su,
J’ai senti et touché l’écorce de ton tronc,
Tes feuilles ont changé à force de saisons,
Oui, mais à ton insu,
Elles n’ont pas bougé d’un pouce nos racines :
Que ta branche s’éloigne en explorant les cieux,
Que ta cime, en croissant, se soustraie à mes yeux,
Tu restes ma voisine.
Si quelqu’un a un meilleur titre, qu’il n’hésite pas surtout!
Un super-méga-grand merci à Jérémie, réparateur de vers boiteux et suggestioneur de poésie! Les retouches que tu m’as conseillées apportent beaucoup!