Souvent, quand je parle de mon rapport avec les animaux, de comment je mets les doigts dans la bouche des chèvres etc., je m’aperçois que les gens ne connaissent rien au langage de nos amies les « bêtes » qu’ils considèrent d’ailleurs comme telles.
C’est à dire que pour eux, un chien aboie à peu près sans raison, un ours c’est incontrôlable et un loup c’est « méchant »… comme s’il y avait des animaux « méchants », nés avec l’intention de leur faire du mal!
Ces gens ont souvent peur des animaux et souvent ils ont hérité cette peur de leurs parents. Au contraire, il est rare qu’ils aient déjà eu des animaux domestiques.
A l’opposé il y a ceux qui ont eu des animaux familiers (plutôt des mammifères que des poissons d’ailleurs) et qui connaissent les bases du langage de l’animal en question, comme par exemple qu’un chien remue la queue quand il est content, que s’il aboie ce n’est pas forcément qu’il va mordre, etc.
Pour se rendre compte que les animaux ont une façon de communiquer parfois très complexe, il n’y a en fait qu’à regarder la chaîne « Animal Planet »… ou qu’à lire l’EXCELLENT Nabolo-blog : bravo, c’est ce que vous êtes en train de faire !
Vivre avec les animaux : le principe
L’objet de l’article d’aujourd’hui n’est pas de vous apprendre à parler à votre chien : il y a des dizaines de bouquins là-dessus, probablement bien meilleurs que ce que je pourrais jamais écrire (modestie quand tu nous tiens !). Ce que j’aimerais, c’est que vous envisagiez qu’il est possible de vivre avec les animaux, de créer une société où humains et animaux cohabitent… Mais avant de commencer, libérez votre imagination et ouvrez-vous à toutes les possibilités. Pour moi c’est facile: je suis au Japon où les jardins des maisons traditionnelles marient délicieusement la nature avec l’habitat humain.
Imaginons ça à l’échelle d’une ville: un tram qui s’avance sans bruits entre des rangées d’arbres aux ramages bruissant de feuilles jaunes, oranges et rouges. Elle sont si nombreuses qu’on se croirait en forêt. Il y a une rivière sur la droite, des biches, un ours et un grand magasin entouré de sol mousseux; les ponts qui relient un bâtiment à un autre sont les troncs d’arbres robustes dans les branches desquels se sont nichés des oiseaux…
Pour certains d’entre vous (pas tous hélas :p) cette vision semblera paradisiaque… Elle n’est pas impossible ! On arrive bien à envoyer des fusées dans l’espace ! On arrive même à se parler et se voir à distance ou à chauffer des aliments sans feu alors ce serait même facile. OUI MAIS et l’ours dans tout ça, me direz-vous, qu’est-ce qu’il fait l’ours, hein ?
Vivre avec les animaux : Intercommunication animale
En lisant les excellents articles de l’excellent Nabolo-blog (rubrique « carnet de bord d’un penseur contempourien ») vous vous êtes rendus compte qu’à chaque pays ses codes, ses règles, son étiquette (ça a du vous faire un choc toutes ces découvertes). Par exemple, les Indiens, pour dire « oui », font « non » de la tête… Et bien les animaux c’est pareil ! Ok, ils ne font pas non de la tête mais ils ont leur propre code bien à eux, que nous ne comprenons pas. Et pour cause, la plupart du temps nous ne cherchons même pas à le décoder, un peu comme si un Chinois nous parlait en chinois et que nous ne reconnaissions pas ce qu’il dit pour un langage.
Je veux dire que : quand un chien remue la queue, s’assoit de telle ou telle manière, ça a un sens. Pareil avec la manière dont volent les abeilles ou marchent les pigeons. Il y a des codes à décoder chez tous les êtres vivants, pour peu qu’on s’en donne la peine !
L’autre jour quelqu’un m’a dit: « Oui mais les ours c’est super dangereux, ils peuvent t’attaquer d’un coup, tu sais pas pourquoi. »
Effectivement, on ne sait pas pourquoi. Mais il y a une raison.
Imaginons par exemple que quelqu’un sonne à votre porte, un mercredi après-midi, pour vous demander son chemin. Il est vêtu d’un costume chic, parle un excellent français, et vous offre une friandise pour vous remercier de votre aide, voire un chèque-cadeau de deux millions dollars.
Vous allez bien l’accueillir, j’en suis sûr (soyez pas de mauvaise foi).
Autre exemple : la même personne, pour vous demander le même renseignement, entre chez vous par la fenêtre dont il a brisé les carreaux. Il est tout nu, couvert de tatouages nazis et s’est muni d’un couteau en passant par votre cuisine. Une fois dans votre chambre (il est entré sans frapper) il se met à hurler ou à chanter pour vous réveiller et vous demander son chemin. Il est probable que vous le jetterez dehors si vous en avez les moyens, et que si vous aviez un punch d’ours avec des griffes au bout vous lui en mettriez une bonne, et tant pis s’il est mort.
Vous réagiriez comme un ours qu’un homme vient de tirer de sa sieste en pénétrant dans une clairière dont il a fait son territoire, sans vous soucier du bruit que vous faites en marchant ni de l’odeur ou des objets que vous transportez sur vous, et qui rappelle peut-être à l’ours l’assassin de ses parents.
Bref, pour communiquer avec un ours, il faut parler l’ours, de même qu’un humain doit parler l’humain pour entrer dans une maison d’humain. Ca ne veut pas dire se comporter comme un ours, ça veut dire qu’il faut envoyer à l’ours les signaux qui lui permettront de comprendre que vous souhaitez interagir de manière pacifique, comme le font avec lui les oiseaux ou les écureuils par exemple.
Si vous êtes flemmard vous pouvez attendre de l’ours qu’il fasse le premier pas, et qu’il apprenne d’abord l’humain. Ca peut arriver (il y a bien des Anglais qui parlent une langue étrangère) mais c’est rare, car l’humain s’apprend au contact des humains.
En revanche il y a des « animaux familiers » qui parlent très bien l’humain, comme par exemple le chat.
Le chat sait miauler quand il faut pour exprimer tel ou tel de ses désirs, être propre, être câlin pour avoir sa bouffe, faire les yeux doux et tous les autres trucs et astuces de chats pour nous embobiner.
Je ne saurais dire combien de personnes se laissent manipuler par leur chat, c’est un truc de malade ! Mais ça fait perpète que les chats sont domestiqués, ils ont eu le temps de développer cette science (ce n’est pas un acquis génétique : les chats sauvages ou les tigres n’y connaissent rien).
Autre exemple : mon chien, que j’ai toujours considéré comme une sorte de grand-frère. Il savait ouvrir les portes et traverser la route au feu vert. Du coup il m’arrivait de le croiser en ville
– Yo! Qu’est-ce que tu fais là ? M’écriais-je en le voyant, et lui me répondait la même chose avec ses moyens de chiens : en se précipitant vers moi tout en remuant la queue.
Après il me tournait autour pour montrer qu’il me reconnaissait parmi la foule, et moi je le caressais pour lui montrer que je le reconnaissais aussi et je disais aux humains autour de moi que « C’est mon chien ». Puis on finissait notre échange par se dire qu’on se verrait le soir à la maison, et de repartir chacun de notre côté parce qu’on avait pas que ça à foutre. Surtout lui : vu le temps qu’il passait à dormir une fois chez nous, c’est qu’il avait du faire son lot de conneries.
Tout ça pour dire qu’un chien, il apprend à peu près n’importe quoi. Si tu veux apprendre à un chien à donner la patte à chaque fois que tu lui bottes le cul, tu peux. Si tu veux apprendre à un chien à mordre à chaque fois que tu lui donnes une caresse, tu peux aussi.
Les animaux sont friands d’interactions avec nous, mais il faut leur apprendre comment. Si un Chinois de tes amis ne sait pas se servir d’une fourchette pour manger, tu vas pas le jeter dehors le jour où tu l’invites à diner, si ?Ah bon ? Bon d’accord…
Ou amuse-toi à emmener ton cousin Jean-Jean (qui a grandi dans le massif central) ou encore pire, ton cousin John-John (qui lui a grandi en Angleterre) dans un grand restaurant parisien, tu ne seras pas déçu du voyage!
Ceci dit, si tu y vas avec ton chat à qui tu as appris à se tenir à table, tu auras la méga-méga classe (surtout s’il sait découper sa sole meunière tout seul).
NEANMOINS, ne croyez pas que je souhaite que les animaux se comportent comme des humains, ou qu’ils soient traités comme tels : ce serait leur demander à eux seuls de faire tous les efforts. Non, ce que je souhaite c’est que nous fassions le premier pas, que nous essayions de les comprendre mieux tout en écoutant davantage notre propre côté animal (« QUE-WA?! » me direz-vous, « Tu insinues que nous sommes nous aussi des animaux?? » – à ceux qui n’en ont pas pleinement conscience je préfère épargner le traumatisme d’une explication).
Vivre avec les animaux : conclusion
Sur le long terme, il serait possible d’apprendre aux ours à prendre le métro. Des expériences ont déjà été faite à ce sujet, c’est tout à fait dans leur moyens : ne croyez pas qu’il faille être un génie pour mémoriser un itinéraire et appuyer sur des boutons de couleur. Mais je n’en demande pas tant, ni à personne ni àvous. Mais quant à vous, ce que je trouverais cool, pour commencer, c’est que vous ne tuiez pas les fourmis ou les souris qui viennent prélever un millième de la gigrotesque quantité de bouffe que vous gaspillez chaque année; qu’un lapin ne soit pas pour vous synonyme de civet; que vous respectiez les pigeons, ayant fait d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui : des gros parasites obèses qui chient partout ce qu’ils ont picoré de nos déjections… Nous leur avons enseigné à mal vivre, nous pouvons leur enseigner le contraire.
On sait déjà que l’homme ne peut pas vivre sans eux, alors pourquoi ne pas envisager de vivre avec les animaux ? Je veux dire « vraiment », comme on peut le voir un peu dans certains pays d’Asie mais beaucoup plus encore.
Je sens que je suis un peu trop visionnaire pour vous sur ce coup là, mais je sais, je sais, qu’en l’an 2134 (le 21 Août) il y aura une personne pour dire « Mais butin de mer, Nabolo avait raison ! ».
Si ça se trouve ils seront même deux.
Et pour bien faire, j’accorde 1 Nabolo-point à tous ceux qui sont à fond d’accord avec moi et que c’est trop bien ce que je dis et tout.
Tant qu’à faire je vais aussi en retirer 20 à tous ceux qui disent le contraire et 50 à tous ceux qui ne se prononcent pas (parce que j’aime pas les lâches qui se cachent dans l’anonymat du silence)… Et je suis sérieux, je déconne pas!!! Je vous rappelle que ça a quasiment été mon métier de punir des gens alors jouez pas aux cons avec moi.
Naboloto Mustam
LES ANIMAUX SONT TROP KAWAI §§§§
Les bons souvenirs de nabostam, j’ai même pas envie de parler du reste de l’article (normal tout est dit)
enfin si, une dent contre les anglais ? Ca flame dur ^_^
Moi j’aime les animaux, surtout les chats quand ils te grimpent sur la tête alors que t’essaies de lire, couché sur le canapé (chouette). Et j’aimes les frites. Et je veux pleins de Nabolo-points
(beaucoup tout plein, sinon je dessine des obscénités sur ta voiture). Sinon, c’est bien de vouloir ouvrir l’esprit des humains, mais je pense plus facile d’essayer de faire élir un président
américain socialiste que de faire comprendre aux hommes qu’ils PEUVENT vivre avec quelqu’un de différent.
Ouai j’suis à fond d’accord avec toi et c’est trop bien ce que tu dis et tout…. (je réclamme mon Nabolo point pour ça ^^)
Une fois qu’on a dit ça, t’es pas un peu en train d’enfoncer une porte ouverte… ? (grande ouverte même ? :-p au moins, tu risques pas de te cogner en passant ! ptdr)
Achetez mon livre, achetez mon livre… mais on demande que ça vieux ! ENCORE FAUDRAIT-IL QU’IL SORTE !!!
(Ps : Achtung Achtung : s’il sort sans une partie « poésie », je le boycotte lol ! Je t’aurais pas pris en traitre)
Moi aussi je suis d’accord !! Par contre je veux pas d’un ours moi. Ce qui me plairait bien c’est un Nabolo, Oui oui, un Nabolo, on en croise parfois à la pleine lune sur le toit des églises
australiennes mais je vous prévins, ils sont pas très sociable et surtout très méchant. Quoique comme dis ce Nabolo de cet excellent blog, on doit pas avoir les clées pour le comprendre, LE
Nabolo.
Moi aussi je veux d’un livre – note que ta clientèle potentielle vient d’augmenter de 10% – !!
Ah
Excellent article Nabolo
Ah les chats … tous différents mais qui savent bien domestiquer les humains … si si les humains sont les familiers des chats …. le chat c’est le plus facile à comprendre ….
car il est s’est mis à notre niveau
On dirait que ça te manque le rôle du méchant d’Oto Mustam non?
Ps : je veux bien mon nabolo point …. même si ça sert à rien ( va partir à la chasse de mes anciens commentaires ….
quand j’aurais le courage :D
Alors je cherchais de ľhumour pour dérider ma vieille carcasse. Et bien je suis servie ! Humour paradoxal et audacieux.
Me permettez-vous de faire un lien vers mon mini-blog, pour vous critiquer bassement en toute amitié ? Plus sèrieusement, pour faire de votre article une base de réflexion.
Toutefois, si je trouve ľinspiration pour cela. Dis ťon de la biche qu’elle est lâche, quand aperçue à ľorée des bois, elle s’y réfugie en bramant ? Et tant pis si vous ne m’aimez pas.
Mais avec plaisir Naturalie ! Note quand même que l’article date de 2010 ;)