Quand je suis arrivé à ANKAMA, d’abord pour l’entretien d’embauche avec ma valise pleine de projets inachevés, puis pour y travailler avec ma tête pleine de projets à achever, j’avais le sentiment d’accomplir un rêve et de pénétrer ce fameux « monde artistique » auquel je me croyais destiné mais dont mes études de droit m’avaient éloignées…
Beaucoup de gens sont arrivés en même temps que moi à ANKAMA, souvent avec la même ambition : celle de se réaliser d’un point de vue artistique.
Certains de mes nouveaux collaborateurs s’étaient déjà accomplis dans ce domaine, et j’en connaissais les travaux, comme par exemple Maliki, Xa, Ancestral Z ou Crounchann.
C’est toujours avec émotion qu’on découvre l’auteur d’une œuvre qui vous a touchée et je ne sais pas si c’est à ça que ça tient, mais je n’ai jamais passé le stade du simple collaborateur avec nombre de mes estimés collègues, peut-être parce qu’il est difficile de surmonter son admiration pour quelqu’un, au point d’établir un équilibre qui permette d’instaurer une relation exempte d’un rapport à ce que ces artistes sont susceptibles de produire.
Peut-être aussi que, si on peut se retrouver parfaitement à travers l’expression de la sensibilité de quelqu’un, on ne se retrouve pas forcément dans son tempérament, quoi que je ne puisse rien affirmer de tel puisque je ne travaille pas dans le même pôle que les graphistes et qu’ANKAMA étant aujourd’hui une grande entreprise, nous avons peu d’occasions de nous côtoyer…
Toujours est-il que, confronté à un artiste dont l’œuvre me touche, je n’ai pas le sentiment d’avoir accès à son amitié ou son estime, à quelque autre chose qu’un rapport courtois, à moins de pouvoir le toucher en retour, et de lui rendre de que lui m’aura donné à travers ses créations.
Ca peut paraître bête, compliqué, mais c’est comme ça.
En revanche, rien de plus simple avec un inconnu au grand sourire et à la tronche qui inspire immédiatement la sympathie : c’est comme ça que j’ai rencontré I-ko.
Je ne m’explique toujours pas à quoi c’est du ce truc qui fait qu’on se sente poussé à aller vers certaines personnes plutôt que d’autres… C’est peut-être simplement ça, le charisme ? Mais ça m’embêterait d’admettre qu’I-ko en a, il serait trop content que je lui fasse un compliment, ce sale petit merdeux (qui me prend une tête de haut) !
Et donc, si j’écris un article qui porte son nom en titre, est-ce pour le trainer dans la boue ? Est-ce pour dévoiler au grand jour son caractère de cochon ? Pour clamer tout haut qu’il est une tête de mule ? Pour faire savoir au monde (oui oui, le monde lit mon blog) que lorsqu’il est mal réveillé le matin, d’humeur dessinatueuse et affalé sur sa chaise, il me rompt les cojones ? J’aimerais bien… Il le mérite tellement !
Mais hélas, il y a quelque chose que je ne peux pas lui retirer… C’est son talent.
J’aurais aimé hein, mais le problème, c’est qu’en voyant ses dessins pour la première fois j’ai laissé échappé un « Oh ! » et que ce saligaud s’en souvient. Ca m’a fait bizarre d’ailleurs, de découvrir un artiste avant de découvrir son œuvre… C’était une expérience nouvelle et d’autant plus étrange que je me retrouve tant dans ce qu’il fait. Chacun ses goûts, et peut-être les dessins d’I-ko ne feront pas le même effet à tous mais, en ce qui me concerne, ses dessins sont ce que j’aurais aimé dessiner, ce que j’imagine que mes dessins seraient si je parvenais à les mener au bout comme lui y parvient.
Alors à défaut de pouvoir publier des œuvres décentes et présentables, je vous invite à découvrir les siennes.
Je précise, pour ceux qui n’auraient pas reconnu sa patte, que c’est à I-ko qu’on doit les illustrations de DOFUS-Arena!
Mais tu ES un artiste toi aussi. Le personnage d’Oto Mustam que tu t’es créé est la marque d’un véritable talent, beaucoup t’admirent pour ça (bon, pas au point de te considérer avec respect quand même :p). Je garde précieusement ta dédicace/avoeu de la fin de l’AC#4 (tu sais, après le défi, le problème d’écran de ta voisine, toussa…), même si celle d’I-Ko a bien plus la classe :p
Bref, bonne continuation, tu roxxes.
C’est pas lui qui a plus la classe, c’est sa dédicace. Les exécutions sur la place publique accompagnées d’un monstrueux rire sanguinaire c’est classe aussi ;)