On marchait à la lune, ignorant de l’effroi
Qui s’empare souvent de l’homme au crépuscule
Quand le vent joue du fouet, car on n’avait pas froid :
Les Alpes convoyaient ce couple minuscule.
Briançon rayonnait, brûlante, enchanteresse…
Cire dégoulinant d’une bougie fondue
Les montagnes portaient aux cieux la forteresse
Dont la flamme guidait le voyageur perdu.
Quand enfin la lueur nous offrit son foyer
De murs chaux, de sueur, de pavés ramollis,
Je restai ahuri de voir que louvoyait
Un ruisseau dans la rue qu’il avait pris pour lit.
On a frappé du pied jusque devant ta porte,
Dépassant le théâtre et la claire fontaine
Dorés par les halos que les ombres transportent
Lorsque leurs lumignons s’éclairent par centaines.
Et Briançon brûlait encore avec ardeur,
Nos mains l’une dans l’autre, emplies de connivences,
A ce point de l’amour où l’instant est fait d’heures,
Où l’eau dans les regards est une eau de jouvence.
Ton baiser sur ma joue descella notre union.
J’ai repris un chemin pour rentrer quelque part.
Enchanté que je t’aie été un compagnon ;
Eploré que j’aie du te rendre à tes remparts.
Après mûre réflexion je remplace « qui lui servait de lit » par « qu’il avait pris pour lit », 3ème strophe, vers 4, incorrect mais plus joli : G.B. se l’est bien permis lui -> « La première fille qu’on a pris dans ses bras »
Magnifique !
poeme carte postal.
je suis passé a briançon il y a quelques années sur mon velo pour la « louison bobet »
un beau coin,c est vrai,meme si la ligne d arrivée etait encore loin
amicalement
le tres decontracté mandrinmodern
pas poeme de carte postal,ce qui peut effectivement passer pour pejoratif
mais poeme carte postal,c est a dire qui degage de puissante image(jargon tres personnel,cela dit)
voila tres bon soir a vous dans la gargouille
le toujours decontracté mandrinmodern