Cigares
De La Havane, j’ai pris la route d’en bas à gauche pour rejoindre Pinar del Rio et visiter les vignes. Sauf que rien, pas une grappe dans leurs vignobles. Le mec m’explique que c’est parce qu’en fait il s’agit de plants de tabac. Je lui demande pourquoi la ville s’appelle Pinar del Rio et pas Cigar del Rio? Il me répond que je suis con.
Bon.
Du coup j’en ai profité pour tester les produits locaux et comprendre le pourquoi du comment du cigare. Une fois de plus on en arrive au point où je risque de vous raconter des trucs que vous pouvez trouver ailleurs sur internet, comme le fait qu’on n’utilise pas les mêmes feuilles de tabac pour l’intérieur et l’extérieur du cigare, etc. Alors je zappe ce qui concerne la fabrication pour vous confier un secret unique au monde, le triple test de pour comment savoir si le cigare est bon:
- vous le roulez entre vos deux mains jointes, bout ouvert vers le bas: si des « miettes » tombent c’est pas bon. Ca veut dire que le cigare n’est pas fabriqué avec des feuilles entières, voire qu’il est constitué à 90% de feuilles de bananes, de trucs, de bidules et de machins. Si par contre le cigare s’allonge et durcit, ce n’est peut-être pas un cigare.
- vous le roulez entre vos doigts, près de vos oreilles, si ça fait du bruit, c’est bon, si ça fait pas du bruit, c’est pas bon (je pense que l’idée est la même: vérifier qu’il s’agit de feuilles entières et qu’elles ne sont pas trop serrées)
- vous le serrez fermement dans une main et vous en tétez le bout avec la bouche: si vous avez la sensation étrange que le cigare bouge de l’intérieur, c’est bon, sinon c’est pas bon.
Vous l’aurez compris, je n’ai pas tout bien pigé les objectifs de ce triple test. Contentez vous de faire comme je vous dis et vous aurez l’air d’un connaisseur, la prochaine fois que vous achèterez vos cohibas, partagas, montecristo, romeoyjulietta, etc. Des noms avec lesquels ont m’a rabattu les oreilles pendant tout mon séjour ici. Et vous savez d’où viennent ces noms? Du fait que, dans les fabriques, un des employés est chargé de faire la lecture aux autres qui roulent les cigares, et que selon la marque on leur lit « Le comte de Montecristo » ou « Romeo et Juliette » pendant leurs longues heures de roulage (ça doit lasser à force).
Barbudos
Le type qui tenait la casa où je suis resté a fait la révolucion, dit-on. Mais je ne sais pas à quel point, si c’était un héros des premières heures ou le dernier a avoir viré sa cutie sur le tard. Je lui ai posé quelques questions.
Nabolo: Salut, c’était comment la révolucion?
Barbudo: La révolucion, c’était des gens qui se rassemblaient dans les collines, parce qu’ils désaprouvaient la vie en place: pas de medicaments, rien… Dans la sierra y avait la vie en groupe et la solidarité. Pas de peur: la préoccupation c’était de travailler ensemble à la recherche des ressources, trouver de l’eau, etc. C’était un truc à la Robin des bois, on vivait tous ensemble…
Nabolo: Et après? Vous avez déferlé le moment venu?
Barbudo: Tout le peuple de Cuba était caché dans les collines. Il n’y a pas de revolucion sans armes, comme disait le che, parce que même si un revolutionnaire arrive au pouvoir par le vote, il aura été corrompu en chemin ou il devra filer de la tune aux uns et aux autres survivants-abandonnés de l’ancien système, voilà pourquoi la révolucion se fait par la lutte.
Dans les collines, on était 1 puis 2, puis 3, puis 5, 10 et 20 personnes par colline, des groupes différents qui grossissaient pour frapper tous ensemble au jour de la révolucion.
Nabolo: Mais comment les Cubains savaient-ils où trouver les rebelles?
Barbudo: Les gens connaissaient les rebelles grace à la radio de la sierra et suivaient en cachette leurs évolutions. Pour rejoindre les collines, ils devaient trouver des chemins cachés car l’armée de Batista les en empêchait. Il fallait voyager seul ou par groupe de trois au maximum.
Nabolo: Et une fois dans les collines?
Barbudo: Une fois dans la colline, la vie était dure, mais de toute façon les gens en étaient au point où il n’y avait plus le choix. A cette époque, pas de médicaments, pas de travail, et quand travail il y avait les salaires étaient d’environ 25 centimes par jour. La révolucion est logique, dès qu’il y a plus de pauvres que de riches. Pour nous la question ne se posait même pas car les conditions de vie étaient telles que c’était se battre ou mourir. Aujourd’hui, depuis la révolucion, tout le monde a des soins, de la nourriture, un logement; l’éducation est gratuite et tout le monde a l’électricité (ndrlr: elle n’est pas gratuite): c’est un gigantesque bond en avant. Sans compter l’aide que Cuba a pu apporter aux autres pays, comme ceux d’Amérique latine par exemple, ou à l’Angola.
Nabolo: Et la lutte en elle-même, comment ça se passait?
Barbudo: Dans la sierra il fallait trouver de quoi manger, boire, et supporter la pluie et les raids aériens qui nous lachaient des bombes sur la tete. De temps en temps des camarades tombaient à mes côtés mais il fallait continuer. Lorsque l’attaque sur les villes, simultanée dans tout le pays, a été lancée, nous étions beaucoup moins nombreux que l’ennemi, mais ceux d’en face n’avaient rien d’autre à défendre que leur vie, donc ils ont fui.
Nabolo: Fui? Vers où?
Barbudo: Certains sont allés dans les collines, à notre place pour nous faire le meme coup. Mais nous connaissions mieux le terrain qu’eux et il a été facile de nettoyer. D’autres sont partis pour la Floride.
Nabolo: Que pensent les Cubains, de nos jours, de leur révolucion? La nouvelle génération surtout?
Barbudo: En majorité ils en sont fiers, pas tous, mais en majorité.
Nabolo: Le tourisme est-il un danger dans la mesure où il pousse l’élite à faire du pognon en travaillant avec les touristes plutôt que de travailler pour le pays?
Barbudo: Une nouvelle loi va être passée qui obligera (en janvier) les gens à exercer un travail en rapport avec la formation reçue dans leur université: l’Etat paye leurs études aux cubains qu’ils choisissent librement, en retour on leur demande de travailler dans le domaine qu’ils ont eux-mêmes choisi.
Nabolo: Hmm hmm, intéressant!
Barbudo: Et vous? Que se passe-t-il en France avec ce président qui veut chasser les Français d’origine roumaine?
Nabolo: …disons que notre « Président » est en désaccord avec l’histoire de France et les fondements de la nation. Sa démarche est, qui plus est, anticonstitutionnelle.
Butain fait chier d’avoir à supporter ces questions, je comprends ce que les Américains ont enduré sous george bush!
Dauphins
A Cuba on peut nager avec les dauphins. Je ne me suis donc pas privé, malgré de grosses questions bien pesantes sur le bien et le mal de ma démarche. Les dauphins sont-ils bien traités dans leur bassin? En fait il ne s’agit pas d’un bassin, mais d’une baie ou d’un lagon fermé. Les Dauphins sont donc dans l’eau de la mer et peuvent même téléphoner aux dauphins qui sont hors de l’enclos (téléphoner ou envoyer les messages avec des ondes et des jappements: des trucs de dauphins, faites pas les difficiles vous voyez très bien ce que je veux dire!). Ils ont la même longévité qu’en liberté (alors qu’elle est réduite de moitié lorsqu’on les retient en « bassins ») et puis surtout ils ont l’air de beaucoup s’amuser (d’ailleurs ils sourient et rient tout le temps). Eternelle question (en ce qui me concerne) que de savoir si les zoos sont bénéfiques aux animaux, (dans la mesure où ils sont le meilleur promoteur de leur protection auprès des humains) ou non…
Deux livres à lire à ce sujet: « Histoire de Pi » (de Yann Martel) et « Indiana Tom » (de Nabolo – je vous le dirai jamais assez). Bref, les dauphins sont des mecs vachement sympas, mais un peu intéressés, je dois dire, dès qu’il est question de poisson: dès que la bassine est apparu il n’y en avait plus que pour la bouffe. C’est pas grave, j’en ai profité pour les tripoter, ces dauphins, et pour leur mettre les doigts dans la bouche tant qu’à faire.Et là, surprise, ils étaient en plastique! Je ne crois pas me tromper en disant que nombre des excellents lecteurs de l’EXCELLENT Nabolo-blog n’ont jamais tripoté un dauphin. Allez me choper le gobelet en plastique où vous calez votre brosse à dent, dans votre salle de bain, et fermez les yeux en répétant « driiiiiiiiiii driiiiiiiiiiiii driiiiiiiiiii » comme un dauphin qui rit, non sans vous être au préalable immergé dans votre baignoire remplie d’eau froide… Ben voilà, ça y est, vous comprenez ce que j’ai vécu.
Mais le plus étonnant dans tout ça, ce ne sont pas les dauphins, ni les choses incroyables qu’ils savent faire, c’est qu’on se demande « mais butain de mer, où qu’ils ont appris tout ça? ».
Une petite liste de ce que les dauphins (en fait des dauphines) m’ont fait subir: d’abord elles m’ont tapé la bise pour la photo, ensuite elles m’ont sauté par-dessus, ensuite elles ont calé leur nez sous ma plante de pieds jusqu’à me soulever hors de l’eau pour me propulser en l’air comme un ballon… Et après elles m’ont ramené vers le bord en me laissant m’accrocher à leur aileron. Mais je comprends pas comment on leur a appris ça! Sans compter qu’ensuite j’ai assisté au spectacle où elles mettent carrément des dunks dans un panier de basket à 2mètres 50 au-dessus de l’eau, elles dansent, chantent et se font même surfer dessus par leur moniteur. Incompréhensible. J’en ai parlé à un type qui m’a dit que, de son point de vue, les dauphins ont une longueur d’avance sur les autres mammifères, car ce sont les seuls qui soient déjà retournés à l’eau.
Autostop
Le bord des routes cubalèzes est bardé d’autostoppeurs: les transports en commun manquant d’efficacité, les gens attendent pendant des heures qu’une voiture s’arrête. Parfois, un policier aide à ce que le miracle s’accomplisse, en arrêtant les voitures de touristes pour leur demander gentiment d’embarquer un autochtone (ce qui leur donne presque l’impression d’être généreux). Il faut dire que pour le touriste non-averti, il n’est pas évident de comprendre du premier coup que les autostoppeurs autostoppent. Ils ont plutôt tendance à autoregarder, passivement: le geste célèbre du pouce levé leur est parfaitement inconnu (ou alors ils ont la flemme de le pratiquer).
Une fois dans la voiture les comportement divergent, mais en général, les autostoppeurs essayent de faire le plein à…
…la pompe à fric
Pour les raisons déjà expliquées dans les précédents articles sur Cuba (ici et ici), les Cubains sont très faciles de contact et on aurait vite-fait de croire qu’on se fait des amis si chaque rencontre ne se terminait, quasi irrémédiablement, par une demande de fric… Et quand ce n’est pas le cas, on a presque l’impression que c’est parce que nos nouveaux potes comptent faire « coup double » la prochaine fois. Comme on l’a vu dans les précédents articles, toute une partie des biens du marché n’est accessible qu’aux possesseurs de CUC. Ce qui n’en ont pas font ce qu’ils doivent pour en avoir, des services les plus bénins rémunérés au prix fort, aux arnaques en passant par la prostitution et le pickpocketage… D’ailleurs j’ai une anecdote à ce sujet, mais vous en saurez plus en lisant la ligne suivante.
C’était à Pinar del Rio, je m’étais trouvé deux camarades de sortie pour me montrer Cuba by night: le frère et le cousin d’un autostoppeur m’ayant détourné de mon itinéraire initial pour me rabattre dans la casa particular (logement chez l’habitant) d’un ami de sa famille. Le mec avait bien fait les choses, en m’avertissant qu’une menace de dengue pesait dans le coin où je comptais d’abord me rendre, et j’ai tout bien fait comme il m’a dit. Bref: je me suis retrouvé en boîte avec son frère et son cousin (ou allez savoir) à qui j’ai offert l’entrée et les boissons, bon gré mal gré: lorsque la caissière a demandé de payer ils se sont tous les deux tournés vers moi. Ma compagnie était la bienvenue, si je raquais.
La boîte était étonnante. Pas en elle-même (c’était comme en Europe ou presque), mais du fait qu’il y ait six policiers en tenues officielles à l’entée et six autres au fond. Bref, la soirée se passe et à un moment donné je me retrouve près du bar à discuter QUAND, TOUT A COUP, je sens quelque chose qui bouge dans ma poche, une sorte de petite pince agile qui se met à titiller le bout de ma gigantesque —-,longue de plusieurs milliards de nanomètres (c’est toujours dans la poche gauche que je la range). J’envoie la main pour vérifier de quoi il s’agit et sur quoi je tombe? Sur quoi tombe-je mesdames et messieurs? Sur une autre main! QUE-WA?!? me direz-vous (et c’est ce que j’ai pensé moi-même), une main, qui n’est pas la mienne, dans ma poche! Et cette main, c’est ça le plus invraisemblable, n’a l’air d’appartenir à personne.
Les fidèles lecteurs de l’EXCELLENT Nabolo-blog savent depuis longtemps que je suis un disciple-apprenti-débutant kung-fuka chevronné, aussi ne s’étonneront-ils pas que j’eus le réflexe d’attraper l’annulaire et le petit-doigt-dont-tout-le-monde-a-oublié-le-nom de cette main pour m’assurer une position avantageuse sur son propriétaire qui finirait bien, tôt ou tard, par se manifester. Mais pour l’instant toujours rien. Alors je serre un peu plus fort en tirant les doigts vers le haut et c’est là qu’un mec à qui je n’ai jamais parlé de ma vie et qui jusqu’à présent me faisait dos, accoudé au comptoir, sa large veste posée sur ses épaules, se retourne, pas content, et me fait comprendre que c’est sa main que je tiens et que je ferais mieux de la lâcher très vite si je ne voulais pas d’ennui. Presque il aurait fallu que je m’excuse! Le fou. Ne se rendait-il pas compte que j’avais déjà repéré ses points vitaux et que, sans le savoir encore, il était déjà mort? Je lui montrai un échantillon de ma puissance cosmique en lui tordant un peu plus les doigts, ce sur quoi il décida de s’en aller. Je le laissai partir tout d’abord, et puis par respect pour tous les touristes qui passeraient après moi, voire pour tous les gens courtois du monde, je décidai qu’il n’allait pas s’en sortir si facilement.
Hop, je le rattrape et alors qu’il passe à côté du bataillon de flics, vers la sortie, paf, je le choppe par le col et je lui rappelle ce qui vient de se passer en présence de la police, ce qui le transforme de voyou agressif en jeune homme souriant. Au final, il a eu de la chance que je me sente un peu pute de l’envoyer faire sept ans de prison pour un attouchement raté et que je convienne avec les flics (pas trop partant pour l’embarquer non plus) qu’il ne s’était rien passé et qu’on pouvait tout oublier. J’insistai aussi pour lui serrer la main, cordialement cette fois, afin de le regarder dans les yeux et de lui affirmer que ça ne me dérangeait pas qu’il essaye de me voler, mais qu’à se faire choper mieux valait qu’il s’excuse avec un sourire plutôt que me menacer comme un connard; que, comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, tout serait plus sympa dans la vie, quel que soit le domaine, vol-à-la-tire compris, si les gens pouvaient y mettre plus de second degré et moins de sérieux. J’aurais bien approfondi sur la philosophie de l’aventure, mais il avait l’air pressé de s’en aller et pas vraiment l’air philosophe, de quoi que ce soit d’ailleurs.
STANCES A UN CAMBRIOLEUR (G. Brassens)
Prince des monte-en-l’air et de la cambriole
Toi qui eus le bon goût de choisir ma maison
Cependant que je colportais mes gaudrioles
En ton honneur j’ai composé cette chanson
Sache que j’apprécie à sa valeur le geste
Qui te fit bien fermer la porte en repartant
De peur que des rôdeurs n’emportassent le reste
Des voleurs comme il faut c’est rare de ce temps
Tu ne m’as dérobé que le stricte nécessaire
Délaissant dédaigneux l’exécrable portrait
Que l’on m’avait offert à mon anniversaire
Quel bon critique d’art mon salaud tu ferais
Autre signe indiquant toute absence de tare
Respectueux du brave travailleur tu n’as
Pas cru décent de me priver de ma guitare
Solidarité sainte de l’artisanat
Pour toutes ces raisons vois-tu, je te pardonne
Sans arrière-pensée après mûr examen
Ce que tu m’as volé, mon vieux, je te le donne
Ça pouvait pas tomber en de meilleures mains
D’ailleurs moi qui te parle, avec mes chansonnettes
Si je n’avais pas dû rencontrer le succès
J’aurais tout comme toi, pu virer malhonnête
Je serais devenu ton complice, qui sait
En vendant ton butin, prends garde au marchandage
Ne vas pas tout lâcher en solde au receleurs
Tiens leur la dragée haute en évoquant l’adage
Qui dit que ces gens-là sont pis que les voleurs
Fort de ce que je n’ai pas sonné les gendarmes
Ne te crois pas du tout tenu de revenir
Ta moindre récidive abolirait le charme
Laisse-moi je t’en prie, sur un bon souvenir
Monte-en-l’air, mon ami, que mon bien te profite
Que Mercure te préserve de la prison
Et pas trop de remords, d’ailleurs nous sommes quittes
Apres tout ne te dois-je pas une chanson
Post-Scriptum, si le vol est l’art que tu préfères
Ta seule vocation, ton unique talent
Prends donc pignon sur rue, mets-toi dans les affaires
Et tu auras les flics même comme chalands
Plusieurs milliards de nanomètres ? Sacré poche =’)
Mon très cher Excellent Nabolo,
Chacun de tes articles est un régal. J’ignore combien de personnes visitent ton blog ( as-tu un moyen de le savoir ?) mais saches qu’il y en a au moins une* qui attend tes articles avec
impatience et qui te dois de passer un super moment à chaque lecture. Merci beaucoup. Tu participes à faire de ma vie une vie joyeuse et riche. Je t’aime.
Ta,
Victoria la bienheureuse.
*bon, je sais, ça fait un peu fayot à la pêche aux compliments mais voilà, je suis comme toi : j’aime recevoir des coups de langue sur cette partie de moi qui se nomme l’ego et pour toi,
comme pour moi, ces compliments sont mérités ( tu ne me connais pas encore mais tu verras, c’est plus que justifié). Alors comme ça ne fait de mal à personne, on ne va pas s’en priver !
Ceci dit, tout ce que j’ai écris plus haut est sincère et vient de cette autre partie de moi qu’est mon cœur.
Ps: j’en profite pour te faire remarquer que ma démarche émanant seulement du cœur, je ne te réclame aucun Nabolo-point !
A ce sujet : hier, un mendiant m’a demandé l’aumône et je n’ai pu que lui donner quelques euros alors-même qu’il me réclamait des Nabolo-points ! J’ai réalisé que je ne sais pas comment
re-distribuer une partie de ceux que tu m’as si généreusement offert. Existe-t-il un système du type Monéo pour Nabolo-points ? Malgré ma généreuse donation en euros, le brave homme avait du
mal à cacher sa déception. Il faut dire que dans un élan de fierté, j’avais eu la mauvaise idée de lui avouer que je suis l’heureuse bénéficiaire de 8,5 Nablo-points. Je n’avais pas tourné les
talons qu’il m’a semblé l’avoir entendu marmonner amèrement quelque chose comme : « Tu les emporteras pas au paradis tes Nabolo-points ! ». J’ai continué ma route en me
sentant un peu coupable de faire partie des nantis…
Ps 2 : je n’ai pas repris la lecture de ton livre pour l’instant, manque de temps + vie nomade. J’ai d’autres livres à ma disposition, mais je m’engage ici-même à n’en ouvrir aucun avant
d’avoir relu le tient. Juré, craché !
Et pourtant à Pinar del Rio, il y a un excellent alcool
D’ailleurs il ne m’en reste presque plus si j’avais su j’aurai passé commande :p