Dans mon article « Négativité vs Positivité », j’ai omis, c’est ballot, de définir le négatif et le positif (du point de vue de la philosophie de l’Aventure).
Je m’y emploie dès à présent.
L’énergie positive est… nourrissante : elle se reproduit elle-même (oui, comme un escargot), et permet de saisir les possibles. Plus on reçoit d’énergie positive, plus on se sent gonflé à bloc, apte à se lancer à l’assaut de nombreuses aventures. L’énergie positive nourrit le courage, elle donne la force d’entreprendre. Sa finalité c’est l’action, elle est du « pouvoir ».
L’énergie négative est… amincissante : c’est-à-dire qu’elle sape : l’énergie, le moral, etc. Elle conduit à se recroqueviller sur soi, à avoir peur, ce qui limite le champ des possibles. L’énergie négative nourrit la peur et l’immobilisme. Sa finalité c’est la mort : il s’agit d’une anti-énergie, à proprement parler (si j’ose dire), soit de l’anti-pouvoir.
Je pars du principe que chacun est capable de produire ces deux sortes d’énergie en plus ou moins grande quantité, et de multiplier les doses qu’il reçoit des autres selon le même principe.
Figurez-vous maintenant que de petits insolents ont osé critiquer mon dernier article, prétendant qu’il : « fait un peu sœur Thérésa dans un monde de bisounours », et même que « c’est trop bon aussi des fois de se plaindre et d’être négatif et de dire merde à tout le monde » pour conclure que « tu devrais être plus nuancé ».
Ce à quoi je réponds : nan.
Tout d’abord, à propos du plaisir : de nombreuses actions dégageant de l’énergie négative peuvent être plaisantes, mais cette énergie négative est-elle le mieux à même de produire un maximum de plaisir ? Est-elle féconde en mouvement ? Engendre-t-elle la création ? Le courage ? …de l’énergie positive, en somme ? Ce n’est pas son objectif, par définition. Mais il faut lui reconnaître des effets variables, selon la personne ciblée, le contexte, etc.
Exemple et cas de figure : A commet une action qui projette de l’énergie négative vers B (mettons qu’il le menace). Plusieurs conséquences sont possibles.
- 1- L’anti-énergie projetée par A sape l’énergie de B ; laissant de l’espace libre à l’énergie de A qui s’en empare aussitôt
- 2- L’anti-énergie projetée par A sape l’énergie de B ; sans que l’énergie de A parvienne à disposer de ce nouvel espace
- 3- L’anti-énergie projetée par A sape l’énergie de B et par retour, sape également l’énergie de A (culpabilité)
- 4- L’anti-énergie projetée par A ne sape pas l’énergie de B mais par retour, sape l’énergie de A
- 5- L’anti-énergie projetée par A n’affecte ni A ni B
- 6- L’anti-énergie projetée par A génère la création d’anti-énergie chez B qui sape l’énergie de A (confrontation)
On voit bien que, si le pouvoir de A augmente selon les cas de figure, ce n’est pas un résultat certain. Par ailleurs et dans tous les cas, la somme des énergies de A et B diminue (ou diminuera, pour le dernier cas : une fois que l’une des deux énergies sera venue à bout de l’autre) : c’est ma-thé-ma-ti-que (même si je me suis bien gardé de donner des chiffres).
A contrario, si A transmet de l’énergie à B :
- 1- L’énergie positive projetée par A augmente l’énergie de B
- 2- L’énergie positive projetée par A augmente l’énergie de B et par retour, augmente également l’énergie de A
- 3- L’énergie positive projetée par A n’augmente pas l’énergie de B mais par retour, augmente l’énergie de A
- 4- L’énergie positive projetée par A n’affecte pas B
- 5- L’énergie positive projetée par A génère la création d’anti-énergie chez B qui sape l’énergie de B
- 6- L’énergie positive projetée par A génère la création d’anti-énergie chez B qui sape l’énergie de A
J’ai du zapper certaines combinaisons (ça ma gonflé), l’objectif étant de démontrer que la transmission d’énergie positive a plus de chances d’augmenter l’énergie positive totale, au cas où ça ne paraîtrait pas logique à tout le monde, et même plus de chance d’augmenter l’énergie positive individuelle.
Il y a donc un meilleur parti à tirer de la transmission d’énergies positives plutôt que des négatives pour qui souhaite s’ouvrir un maximum de portes : un philosophe de l’Aventure par exemple.
C’est d’autant plus cohérent avec sa philosophie que s’il cherchait à favoriser la domination du pouvoir d’un seul sur plusieurs, en omettant toute transmission d’énergie susceptible de favoriser l’augmentation de l’énergie d’autrui pour n’autoriser que l’augmentation de son propre pouvoir, le philosophe de l’Aventure diminuerait le nombre de ses aventures potentielles… autrement dit (en simplifiant) : si A, B, C et D ont la possibilité d’exister, soit d’exprimer leur pouvoir, ça donne quatre aventures à vivre plutôt qu’une !
Tout doit être PARFAITEMENT clair à présent : être positif, ça enrichit (mieux).
J’ai l’impression que j’aurais pu résumer cet article en deux-trois proverbes mais je n’eusse alors connu le bonheur de l’écrire. Elle est pas belle l’aventure de la vie ?
(CONCLUSION : mes propos dans cet article sont donc parfaitement justifiés et cohérents avec ce que je prêche. Et toc.)