Je déblais, encore et toujours ! J’aime bien ce passage, mais je ne sais pas où l’insérer dans la nouvelle version d’Indiana Tom. Alors bye-bye!
————————–
A bord de sa jeep, Madhu le conducteur, quittait l’Ambassade pour aller à Jungpura.
C’était ma pause déjeuner et je lui demandai de me faire profiter du voyage. Il accepta à condition que j’obtienne d’abord l’autorisation des gendarmes.
Un coup de fil et quelques blagues plus tard, nous étions en route, bavardant de choses et d’autres, et notamment de la mutation probable du Ministre Conseiller au Bénin…
– To Africa, me corrigea Madhu.
– Yes, but to Bénin.
– No, no, he will move to Africa.
– Yes, but in which country Madhu ? It is to Bénin that he will move.
J’en étais sûr car je l’avais appris de la bouche d’Iznogoud le matin même.
– Aah…? s’interrogea Madhu, but Africa is not a country… ?
Il avait l’air gêné d’en douter mais je le mis tout de suite à l’aise et lui expliquai simplement que c’était un continent divisé en pays. Madhu m’avoua que, de toutes façons, ça ne l’intéressait pas beaucoup car il n’aimait pas les Africains et les noirs en général. Je pouffais de rire en lui demandant pourquoi ?
– I don’t know, I don’t like them, that’s all.
Je pouffais de nouveau. Ce genre de racisme, en fait de la xénophobie, ne se combat pas par des insultes et du mépris, mais plutôt par des éclats de rires et une conversation amicale qui, en le dérobant à ses peurs, permettra au xénophobe de modérer sa pensée. Car après tout la xénophobie n’a pour origine qu’un manque d’information, de réflexion ou d’expérience, et pas une longue étude sur l’évolution des espèces. Et puis il n’y a rien qui m’exaspère davantage que l’extrémisme des anti-racistes.
– Come on Madhu, you must have a reason, no ?
Il réfléchit, pour finalement répondre :
– I do not like them because they are bad, and dangerous. I know one day an african Ambassador has killed his driver. He has squizzed his throat between his hands and pushed him down the stairs…
J’é-cla-tai de rire !
Mais Madhu insista, les yeux fixés sur la route, comme s’il essayait d’ignorer ma
réaction : « And there is this rickshaw driver who had disappeared. They found his body later, cut into pieces : it was in the fridge of two African people in a posh area of Delhi… »
Comme j’étais plié en deux à l’écouter me raconter les méchants noirs mangeurs de chauffeurs, avec son visage de gamin sous sa moustache fine et sa petite voix craintive, Madhu me répétait : « It’s not funny ! It’s not funny ! This story is famous all over the city ! »
Mais il finit par céder et partagea mon hilarité quand je me moquai de l’air misérable qu’il prenait pour me raconter ce genre d’histoires et leur peu de vraisemblance. Je savais que me lancer dans de longues tirades ou, pire, des réprimandes, n’aurait jamais changé l’avis de mon camarade. J’espérais simplement que mon attitude avait suffisamment décrédibilisé ses histoires pour qu’il finisse par les remettre en cause.
Tu es sûr de bien vouloir virer tout ces petits passages?
Ils sont « marrant », et c’est pas mauvais de s’écarter quelques fois de la trame générale pour raconter une anecdote.
Bon ok, souvent Tom a l’air de donner une petite leçon de morale aux pauvres Indiens ignorants, mais bon, ils sont un peu cons aussi :p
Merde, ça t’a fait cet effet là? Erf… :/
Sinon pour les petits passages marrants il y en a plein d’autres que je garde, les meilleurs et qui constituent la quasi totalité du bouquin (pub). J’ai re-intégré le passage sur les moustiques
après l’avoir modifié. A voir si une place se libère pour celui-là. La bise en tout cas mon petit I-ko, à toi et aux autres, vous me manquez!