Je considère avoir pris le parti de la vie, des animaux, de la nature, de l’amour, de la tolérance (et plein d’autres trucs cools !) en adoptant un régime végétarien et un mode de vie végan (ou pas loin: je suis encore largement perfectible… mais en chemin !).
S’en est suivi tout un tas d’échanges, de débats, de violentes bagarres aussi (causant parfois des centaines de mots !!) dont il a résulté deux « pièces » que je crois valables de partager aujourd’hui avec vous :
- mon sketch du végétarien (joué au SOgymnase sur les Grands Boulevards, à Paris dans la vidéo)
- le laïus que j’ai copié juste en dessous… en réponse aux arguments que vous pouvez deviner.
Bon visionnage et bonne lecture ! >> https://youtu.be/yglSDFBWgP0
[youtube]https://youtu.be/yglSDFBWgP0[/youtube]
Laïus du 14/06/2016:
« On peut parler de la souffrance des plantes si vous voulez ou du petit éleveur sympa qui aime sa vache ou des gens de tel endroit, telle île, qui ont « toujours fait comme ça »…
À mes yeux rien de cela ne masque l’horrible réalité de l’exploitation animale (ni la surexploitation de la planète – végétaux inclus donc).
Je n’ai pas de haine contre les « carnivores/carnistes/omnivores/specistes », j’ai fait comme eux pendant trente ans, je ne peux rien leur reprocher… Mais ce que je crois, aujourd’hui, avoir compris de juste et de vrai, par amour pour eux (entre autres mais justement), je ne peux pas me l’empêcher de le leur dire: manger de la chair animale (poissons et crevettes compris) est néfaste à nos santés, nos bien être, notre planète… Je ne jette la pierre à personne, je n’ai pas cette légitimité, mais, pour y attirer votre attention, je la jette bien volontiers dans la flaque de sang qui s’étend à nos pieds et à laquelle j’ai largement contribué… J’y contribue toujours: il m’arrive de manger du fromage et des crevettes… En infinité tellement moindre qu’avant et toujours un petit peu moins.
Je ne crois pas que devenir vegan soit une révolution qui puisse facilement s’exécuter du jour au lendemain, pour moi c’est un processus long : connaître les conséquences de notre alimentation, sur la santé, l’environnement, l’écologie, etc., décider de changer de régime, apprendre à reconnaître l’animal derrière le nom et l’apparence des plats, enfin se sentir mieux puis bien, physiquement et moralement, en cohérence avec soi-même.
C’est un chemin long, difficile au début puis de moins en moins avec une vraie récompense à la fin, sans parler de l’acquisition de connaissances nombreuses sur la digestion, la nutrition, la santé, l’écologie, etc. qui ne font que renforcer ce choix (mais que ceux d’entre nous n’ayant pas entrepris ce parcours n’acquièrent, par conséquent, généralement pas).
Dans l’interminable chemin qui nous mène vers la connaissance et la tolérance du monde, de soi et des autres, l’adoption du régime végétarien est une étape importante pour les bientôt 10 milliards d’humains qui vont devoir cohabiter sur notre planète. Que les quelques centaines de lions et dizaines de tigres survivants continuent de réguler ce qui reste de leur écosystème ne me choque pas, qu’un indien dans la jungle mange son « tel » oiseau qu’il a percé d’une flèche, que tel fermier je ne sais pas où, tue et mange la vache qu’il a élevée et chérie s’il veut… Mais qu’on se serve de ces quelques exceptions pour endiguer l’argumentation végétarienne dont le combat est noble et nécessaire face aux terrifiants excès de nos industries sur le forum du monde qu’est devenu Facebook ça me semble irresponsable et je le désapprouve.
La réalité des chiffres (renseignez vous – quelle horreur -) justifie que des citoyens du monde, conscients de leurs conséquences, et suffisamment responsables et/ou volontaires changent eux mêmes de régime ET fassent l’apologie du végétarisme/veganisme.
Les autres devraient les soutenir, les raisons ne manquent pas hélas, je me fatigue d’avance à vous les citer toutes quand l’interlocuteur curieux et honnête prendra l’initiative de les rechercher lui-même… Je vous cite ma préférée qui est aussi, je trouve, la plus large: dans un monde ou les humains seront vegans, l’empathie et la tolérance seront des valeur premières qui s’appliqueront à tous au sens le plus large qu’on puisse concevoir (et je suis témoin que de petites communautés vegans sont un parfait échantillon de cette potentialité).
Quant à l’argument spécifique selon lequel il faut laisser « les omnivores » et consorts manger leur viande tranquille sous prétexte que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres, il est bien sûr irrecevable pour qui veut prêter sa voix aux animaux dont la liberté est bafouée… Je ne suis pas partisan de leur taper/crier dessus non plus : eux, c’est aussi nous – nous sommes tous dans le même bateau et en espérant que la sagesse triomphera (vous savez déjà dans quel camp le peu que j’en ai m’a conduit !) : échangeons nos arguments !
Merci à tous de participer à ce débat. =) «
Mon Nabolinoooo !
Encore une fois, c’est le hasard (ta demande sur linkedIn*) qui m’a amenée à venir jeter un œil sur ton blog, comme ça, au cas ou, car je n’ai reçu aucun lien pour tes dernières publications. Je t’avais déjà informé de ce problème et je me demande si le peu de commentaires sur ton blog n’est tout simplement pas dû au fait que personne ne sait que tu publies encore (si peu ! J’aime tellement te lire!).
Le thème du végétarisme est un sujet qui me touche particulièrement car j’y suis venue après de très, très nombreuses années de tergiversations. Cela fait plus de deux ans maintenant que je suis végétarienne à tendance vegan, même si comme toi il m’arrive de m’autoriser d’extrêmement rares tout petits écarts (à Noël par exemple, d’ailleurs je me suis jurée que l’on ne m’y prendra plus).
Je suis en parfait accord avec ce que tu écris et j’ai quelques petites choses à partager sur ce sujet si brûlant.
Comme toi, je ne fais la guerre à personne car j’ai moi-même mis des années à maturer le truc (et je ne crois pas dans la « vertu » de la guerre sous quelque forme que ce soit).
Mon amour de la Création fait que depuis longtemps je me trouvais en contradiction totale entre mon cœur et mes actes. Une expérience de semi-végétarisme avec poisson (donc bidon!) durant une année il y a plus de 20 ans m’avait semblé un sacerdoce que j’avais abandonné par manque de motivation. Les années passaient et je me disais qu’un jour j’y viendrais, mais plus tard… Cependant l’idée faisait son petit chemin et la contradiction dans laquelle je vivais devenait de plus en plus lourde. Je limitais peu à peu ma consommation.
Et puis une amie végétarienne de longue date m’invite à plusieurs reprises à partager ses repas. A chaque fois c’était un régal, alors même qu’elle nous mitonnait son repas en deux coup de cuillères à pot. Gourmande invétérée, l’une des barrières qui freinait ma conversion était l’idée que le végétarisme m’imposerait de bouffer des graines, des légumes tout tristes, du tofu sans saveur, le tout sur fond de lassitude liée au peu de choix. Cette amie m’a démontré que c’était faux. Ensuite, à force de voir sur facebook des vidéos d’animaux ayant des comportements inouïes d’empathie, d’entre-aide (même entre espèces qui n’ont rien à voir ensembles), ou de joie, ou de jeux, bref, des animaux avec conscience et cœur, je n’ai plus pu me voiler la face.
Aujourd’hui je ne consomme plus que des œufs, et seulement ceux d’un fermier du coin qui les élèves à l’ancienne et sans coq ce qui fait que ce sont des œufs non fécondés ; des ovules quoi ! Malgré tout, consommer des œufs, même avec des poules élevées de manière « éthique », participe à un massacre immonde, celui du sexage qui fait que pour obtenir des poules pondeuses on se débarrasse des poussins mâles, et ce, bien souvent, dans des conditions inhumaines : broyés vivants. Une monstruosité, à laquelle je participe encore en consommant des œufs. Je suis en cours de conversion là aussi.
Pour le lait, je tiens à dire ici que peu de personnes sont conscientes que l’exploitation des vaches laitières est une horreur absolue. En effet une vache produit naturellement une dizaine de litres par jour, quand une laitière en produit entre 40 et 50 ! N’importe quelle femme ayant allaité peut imaginer ce qu’aurait été son calvaire si, à force de tirer son lait, elle avait fini par produire 5 fois plus de lait et donc avoir des seins 5 fois plus gros, 5 fois plus tendus, 5 fois plus pesant (donc horriblement douloureux). Les vaches subissent donc une existence de torture. Sans compté le sort réservé au veau. Immonde ! De plus, nous savons maintenant que la consommation de lait est une aberration pour l’homme (et provoque entre autres saloperies la décalcification!). Bref, s’il existe un produit à boycotté, c’est bien le lait. (et même si les laits de brebis ou de chèvre sont, paraît-il, moins destructeurs pour la santé, le sort des bêtes reste le même).
La suite dans une autre case pour cause de limitation de caractères…
Suite :
Je ne crois pas que l’argument écologique suffise à lui seul à convertir. Qui abandonne définitivement pour les seules raisons écologique sa voiture, cesse de prendre l’avion, stoppe l’usage de détergents etc ? Peu d’entre-nous. En revanche, presque tout le monde aime les animaux. Pour l’instant, plutôt les animaux de compagnie ou les animaux « sauvages », mais quand je vois à quel point tout le monde relaie ces vidéos d’animaux, je suis persuadée que c’est là que le changement va avoir lieu. A force, on ne peut plus se voiler la face. Ça a été mon cas, et je sens que c’est aussi en cours pour beaucoup. As-tu vu aussi ces vidéos d’enfants complètement bouleversés quand ils apprennent que la viande dans leur assiette est issue d’animaux ? C’est sublime, moi, ça me fait pleurer à chaque fois. Cette nouvelle génération naît avec une conscience que nous n’avions pas. J’ai confiance en elle, à fond.
Faut-il ajouté qu’arrêter de passer aux rayons viandes, poissons, produits laitiers permet une économie énorme, alors dans le contexte économique actuel, beaucoup vont se tourner vers un mode de vie plus végétarien et peut-être finir par l’adopter totalement. C’est pour ça mon Nabolo que pour ma part je suis très optimiste.
Aujourd’hui nous ne serions que 2 pour cent de végétariens en France, mais je rencontre de plus en plus de personnes qui ont ces dernières années drastiquement limité leur consommation de viande pour des raisons économiques donc, mais aussi pour des raisons de santé, de conscience écologique ou effet de mode, et beaucoup d’autres sont maintenant convaincus de la nocivité du lait. Et ce ne sont pas tous des bobos comme moi.
Alors s’il nous a fallut tout ce temps à toi comme à moi pour passer du côté de la Force, je sais que beaucoup nous y rejoindrons petit à petit, pour ensuite former une majorité. Il restera bien sûr des irréductibles, mais ils se raréfieront avec les nouvelles générations.
Véritablement ces vidéos sont une bénédiction. Nous sommes la première génération à être à ce point témoin du comportement animal. Vive les smartphones qui saisissent des images qui circulent ensuite sur le net car auparavant seuls quelques témoins pouvaient assister à ces scènes et elles étaient considérées comme exceptionnelles. Or, aujourd’hui c’est tous les jours que l’on voit de ces vidéos comme celle de ce singe qui s’acharne 8 bonnes minutes à essayer (et arriver) de réanimer un congénère électrocuté (ma préférée), un corbeau jouant avec un chien, une tortue aidant une autre à se retourner, un petit oiseau réanimant un acolyte qui s’est pris une vitre, une vache folle de joie qui saute partout après une trop longue captivité, la liste est longue. Il n’est plus possible de faire comme si les animaux n’avaient pas d’émotions. Il va donc devenir impossible de continuer à les exploiter. Ce n’est qu’une question de temps. Il y a encore peu, on croyait que le système nerveux des bébés les empêchaient de ressentir la douleur ce qui fait qu’on les opérait sans anesthésie. Inimaginable aujourd’hui, pourtant c’était il y a moins de cent ans.
Les consciences sont en train de s’éveiller. Sans parler de conscience spirituelle qui elle aussi s’étend de manière exponentielle.Youpi ! Quelle chance nous avons de vivre ça !
Je t’embrasse bien fort mon Géronimo.
Ta,
Victoria.
*: j’ai créé ce compte LinkIdl il y a des années mais ne l’utilise absolument pas (je ne sais pas vraiment à quoi ça sert d’ailleurs) ce qui fait que je ne réponds à aucune demande. Pour autant, n’aie pas de doute : je t’aime.
Yo Vivi !!!
Je remarque à peine ton commentaire ! …l’aventure d’être comédien-sédentaire me prend beaucoup de temps et le blog est, comme tu l’as remarqué, passé au second rang de mes précautions ! Quoique j’aie une furieuse envie de m’y remettre tout à coup, en partie grâce à toi !
Merci pour ton témoignage !!
Je suis une omnivore mais qui se pose des questions depuis 2-3 ans… Cap pas encore franchi, j’ai même encore du mal à diminuer ma quantité de protéine animale consommée parce que c est ancré dans nos habitudes et j ai du mal à imaginer nos repas sans (du moins au delà de 48h)… Le lait de vache on a arrêté depuis 3 ans on consomme encore un peu de fromage ou yaourts fermiers pour le plaisir des papilles… Bref on chemine doucement un jour je prendrai le temps de chercher des idées de menus hebdomadaires sur le net… On pourra commencer par diminuer +++… Ça me tient à Coeur car j’ai dû mal à avouer à ma fille de 3,5 ans que c est du cochon qu elle mange par exemple…
mais ce qui me freine encore ce sont ces éleveurs et bouchers… Jme demande ce qu ils vont devenir… Je suis dans une région d élevage ++++ donc ça me questionne…
merci pour cet article et ce comm
Bon courage dans cette noble démarche ! Comme pour tout: les premiers pas sont les plus difficiles… tout fait sens et devient si naturel une fois le cap franchi. =)