L’Ambrassadeur a mis sa veste à compliments,
Son nœud pap’ des grands jours, sa lèvre à boniments.
Le bouffet est dressé dans la cour aux jasmins,
Les convives affluent en se serrant les mains.
Admirez ! Dans le hall, les décorations
Masquent avec talent la désolation
De par delà les murs qui ferment le sérail.
Au dehors on mendie, à l’intérieur on raille.
Facile en vérité de blâmer le champagne,
D’accabler la cravate et d’acclamer le pagne.
Surprenez-les lorgnant de semblables plaisirs
Que Tantale dévore ou Tantale désire !
Transformez la fortune et le pauvre en prospère,
Lavoisier disait vrai puisque rien ne se perd :
Dans un bac ou dans l’autre on trouve des moqueurs
Et des gueux en haillons qui réclament du cœur.
Chaque auge compte aussi son lot de bienheureux,
Qu’ils passent la frontière en un sens, ou les deux,
Tout seul ils trouveront leurs lendemains qui chantent
Par des chemins qui fuient les foules aguichantes.
Je poserai ma chaise en haut des barricades
Qui divisent le monde, un pied sur la rocade,
Un autre dans la boue, et si le vent m’emporte,
J’aspire à retomber en fracassant des portes.
Boum ça c’est du bon :)
magnifique poème, et en français châtié, qui plus est…Chapeau bas, Monsieur Nabolo!
(pourquoi je dis Monsieur…? c’est juste, ou bien??)
A bientôt et amicalement!