Les vaches sacrées d’Inde sont aussi urbaines, vu qu’être « sacrées », toutes seules, dans un champs, représente peu d’intérêt. Mais apprécient-elles vraiment ces conditions de vie ? Hmm ? J’en sais rien moi… Mais ça m’inspire. Ah, Muses, ne me laisserez-vous donc jamais en paix…?
Le mufle embu, fleuri de papiers et d’ordures,
Leur sabot qui fourrage en quête de verdure,
Les vaches de Delhi paissent dans les poubelles,
Tranquilles, résignées, bossues, sacrées et belles.
Etendant à l’année leur droit de transhumance
Sur l’asphalte bouillant de cette ville immense,
Elles sèment des prés au milieu des voitures,
Le peu de cette paix que les klaxons torturent ;
Et puis vont, en beuglant dans les embouteillages,
Sillonner l’ineptie de ces appareillages
Qui pètent de la mort, qui la puent, qui la rotent,
Quand elles font la vie avecque chaque crotte !
Sur l’herbe des ronds points, elles posent la tête,
Insouciantes du cirque où les rickshaws s’entêtent
A brûler de l’azur sans jamais avancer
Et prennent ce faisant un moment pour penser…
A quoi ? D’où vient l’éclat dans leur regard paisible ?
Que rumine leur front aux lignes illisibles ?
S’affaissant, elles n’ont qu’un simple commentaire,
Le plus parlant de tous : c’est celui de se taire.
Mais la nuit, s’effondrant, réveillera les phares
De la circulation, distraite en sa fanfare,
Qui peindra sur les murs l’ombre cornue des vaches
Hardies, dodelinant loin des coups de cravache.
Qui a compris la métaphore ??? Qui peut donner une explication de texte détaillée de ce poème ?! 10 Nabolo-points à ce héron des temps modernes !
A en croire la debauche de commentaires sur ce poeme, tes lecteurs ont des yeux de bovins.