La nuit est calme, votre chambre est plongée dans une obscurité confortable où vous vous adonnez à un sommeil réparateur. Dans le lointain, on entend le bruit des voitures ou le chant des oiseaux nocturnes (selon que vous habitez à la ville ou à la campagne)… SOUDAIN vous vous réveillez en sursaut, moite de sueur, les orteils tremblant de panique et les petits poils que vous avez sur la nuque (si, si, ne le niez pas) hérissés comme ceux d’un hérisson pris à revers par le mistral ! C’est cette question, cette même question qui revient chaque nuit hanter votre sommeil :
« C’est qui le plus fort, Wolverine ou Spiderman ? »
Une fois n’est pas coutume je vais vous les présenter en détail, en restant neutre, de manière à ce que vous puisiez vous faire une idée claire et impartiale d’à qui nous avons affaire…
Le samouraï berserk
A ma gauche :
James Howlett (dit Logan), plus connu sous le nom de WOLVERINE (ou « Serval » en français, ce qui n’a rien à voir avec un « wolverine » mais « wolverine », dans notre langue, se dit « glouton », on pardonnera donc l’approximation de cette traduction).
1m60 pour 90 kg (d’où son surnom du « petit gros »), Wolverine est âgé d’à peu près deux centenaires (d’où son surnom du « petit vieux »). Pour palier ses problèmes osseux liés à l’âge, le gouvernement a dépensé des milliards (tout ça sur le dos du contribuable) en lui fabriquant une prothèse en adamantium (l’un des alliages les plus solides qui soit). Son squelette en est recouvert (ce qui augmente son poids d’encore une quarantaine de kilos). Il faut ajouter à ça que Wolverine est doté d’un pouvoir de régénération qui lui permet de reconstituer ses tissus en quelques secondes. Le bonhomme paraît donc assez dur à abattre.
Au niveau offensif, Wolverine possède des griffes rétractiles, recouvertes du même métal que son squelette : elles sont capables de déchirer l’acier. Sa vitesse et sa force sont supérieures à celle d’un être humain normal (il peut porter jusqu’à une tonne) il possède surtout une grande endurance. Par ailleurs, ses sens sont extrêmement affutés (du moins pour ce qui concerne l’odorat, la vue, et l’ouïe, bizarrement on nous parle peu du goût et du touché dans les comics).
Autres points forts : c’est un expert en arts martiaux qui parle de nombreuses langues étrangères, dont, notamment, pas le français.
Wolverine a aussi une capacité spéciale, celle de se plonger dans ce que les lecteurs avertis appelleront un « mode berserk » où il donne libre cours à sa rage ce qui augmente encore sa vitesse et sa force.
Ca fait peur tout ça, hein ? En plus Wolverine aime bien fumer des gros cigares et se faire pousser les favoris ! Et pourtant… Pourtant il va avoir fort à faire s’il se confronte à l’adulescent qui se trouve à ma droite, j’ai nommé…
Le tisseur
Peter Parker, alias SPIDERMAN ( « spailledeurmen » en anglais, et qu’on connaît bien sous le nom, plus facile à prononcer, de « l’Araignée »).
1m78 pour 75kg (beau gosse !), âgé d’un peu plus d’une vingtaine d’année, Peter est un véritable petit génie, capable de résoudre des équations avec plein de chiffres (comme ces plus petits qu’on met au-dessus des autres) ou des lettres (notamment des « v » géants, des x, des y et parfois même des b).
Peter est tellement un telligent qu’il est parvenu à reproduire synthétiquement la structure moléculaire de la soie de l’araignée, tout seul, dans sa chambre, avec du matériel de merde, alors que les scientifiques d’aujourd’hui cherchent désespérément comment faire ! (lui y parvient depuis 1962 !!)
Bref, pas besoin d’en dire plus long pour vous faire comprendre que c’est une grosse tête, spécialisé en sciences physiques, sans pour autant négliger des domaines plus classiques comme celui de la couture (il a designé et confectionné son costume lui-même).
A ce stade, on sent déjà que Spiderman est mieux gâté par la nature que son rival, mais peu importe, je vous livre aussi ce qui reste de détails, comme par exemple le fait qu’il soit doté de la force et de l’agilité proportionnelles d’une araignée (il peut soulever jusqu’à 12 tonnes, ses réflexes sont 15 fois supérieurs à ceux d’un humain normal). Il n’a besoin que de quelques heures pour se remettre d’une blessure grave, il adhère à la plupart des surfaces (ce qui lui permet de grimper aux murs) et, cerise sur le summum, il est doté d’un sixième sens qui lui permet d’anticiper des évènements tels que la trajectoire d’une balle de revolver…
Bon, si vous n’êtes pas trop nigaud vous devez déjà y voir plus clair, mais passons aux choses sérieuses…
FIGHT !
Le gong retentit et le duel commence. Il est important de préciser le lieu du combat : il est éloigné de toute source magnétique ou électrique pour éviter de pénaliser Wolverine et son squelette en métal. Il ne s’agit pas non plus d’un endroit qui comporterait des murs où Spiderman pourrait s’accrocher, ni d’un endroit trop vaste où il pourrait profiter de l’avantage que lui procure sa vitesse… En fait, pour éviter de favoriser Spiderman (on ne dira plus que je suis impartial), nous avons tracé au sol des repères que les combattants ne doivent pas dépasser et un fil blanc marque la hauteur au-delà de laquelle les adversaires ne peuvent pas sauter. De plus, pour éviter que la lutte soit vraiment trop inégale, Spiderman commence le combat attaché à un poteau par des chaînes en fer.
Bon. Le combat commence : Wolverine sort ses griffes en adamantium et Spiderman fait péter les chaînes qui le retiennent en bombant le torse. Wolverine se jette sur Spidey pour lui mettre un bon coup de griffe, ce dont Spidey a déjà été informé quelques secondes auparavant par son sixième sens (ou « sens d’araignée »). Il esquive tranquille grâce à son agilité et sa vitesse (au moins dix fois supérieures à celle de son adversaire) et balance un gros uppercut à Wolverine qui décolle du sol, au-dessus du fil blanc, et atterrit au delà des repères qui marque la limite du terrain de combat… Mais ne soyons pas mesquins, pas d’élimination, le combat continue !
Wolverine a mal, il est sonné, mais il se remet, se relève, et retente le coup. Re-esquive, re-uppercut.
Pareil.
Idem.
Pareil.
Wolverine sort un cigare pour tenter de déstabiliser et d’enfumer son adversaire. Spiderman réagit en confectionnant un bouclier, voire un mini ventilateur avec sa toile. Wolverine attaque à nouveau, Spiderman esquive et lui balance un upper-cut.
Wolverine a mal, il est sonné, mais il se remet, se relève, et retente le coup. Re-esquive, re-uppercut.
Pareil.
Idem.
Wolverine décide de se faire pousser les favoris puis retente le coup. Même causes, même effets.
Pareil.
Idem.
A ce moment, Spiderman (qui est un intellectuel) comprend la redoutable technique de son adversaire : il cherche à lui casser le poing avec son menton en adamantium ! Effectivement, c’était bien pensé, Spiderman commence a avoir des fourmis dans les doigts à force de frapper comme une brute (et ça c’est vraiment le comble pour une araignée !).
Juste après son nouvel upper-cut, Spiderman décide donc de clouer Wolverine au sol grâce à un jet de toile bien senti. Puis il s’assoit dessus et se donne le temps de la réflexion.
Bien sûr, Spidey pourrait construire un réacteur nucléaire et jeter Wolvie dedans, mais ce serait tricher. Le laisser crever de faim ou de soif ? Lui briser la nuque ? Ce serait cruel ! Au contraire il pourrait le garder là, sous ses fesses, et s’en servir de chaise, l’utiliser comme presse-livre dans sa bibliothèque, voire comme coupe-papier, au bureau, avec son consentement. Comme l’intéressé proteste, Spiderman, grand seigneur, lui offre une deuxième chance au travers de différentes épreuves :
Aucune chance pour Wolverine, Spidey est un as, c’est lui-même qui a inspiré la mode des pyjamas rouges et bleus de l’hiver 65.
Concours de découpage de mur en acier
Le temps que Wolverine termine d’en découper un à la main, Spiderman a fabriqué un laser ultra-moderne qui permet de les découper en série.
Concours de langues étrangères
Wolverine se sent à son avantage pour une fois… Ce qu’il oublie c’est qu’il lui a fallu deux cent ans et des voyages partout dans le monde pour apprendre une poignée de langues dont le français ne fait même pas partie ! Elimination directe.
Il n’y a rien pour rattraper Wolverine, né pour être un super-héros secondaire, finalement arrivé au devant de la scène parce que « c’est trop cool d’avoir des griffes qui sortent des poignés ». Et c’est tout.
Bref, aucun de leurs créateurs n’auraient pensé à comparer Wolverine et Spiderman qui n’en sont clairement pas au même niveau de superhéroïsme, seuls des fans à l’esprit tordu sont assez idiots pour consacrer du temps et des pages de leurs blogs à ce genre de question. Pff !
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